Écoutez-moi, prédestinés,
Car je raconte les merveilles
De celle dont vous êtes nés.
3 AVRIL
Honorez aujourd’hui les sentiments intérieurs de la sacrée Vierge,
lorsqu’elle voyait les deux larrons aux côtés de son adorable Fils en
Croix, l’un le blasphémant, et l’autre soutenant son innocence. Jésus était dans l’acte suprême de sa miséricorde :
c’est pourquoi il ne dit pas un mot au blasphémateur ; mais au milieu
de sa plus grande servitude, misère et délaissement, ayant lui-même les
fers aux pieds et aux mains, il prononça l’arrêt favorable au bon Larron, disant : « Aujourd’hui, tu seras avec moi en Paradis. »
Ô Vierge Sainte ! voici déjà un fruit et un effet de la Rédemption de votre divin Fils ! Obtenez-nous la grâce d’une véritable foi, humilité, contrition, et la pénitence finale. Ô sainte Mère de Dieu ! vous avez vu votre doux Jésus entre deux animaux dans le bois de la Crèche ; vous le voyez entre deux larrons sur le bois de la Croix, et vous l’adorez et aimez également en l’une et l’autre manière.
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Honorez aujourd’hui les sentiments intérieurs de la sacrée Vierge, lorsqu’elle voyait les deux larrons aux côtés de son adorable Fils en Croix, l’un le blasphémant, et l’autre soutenant son innocence. Jésus était dans l’acte suprême de sa miséricorde : c’est pourquoi il ne dit pas un mot au blasphémateur ; mais au milieu de sa plus grande servitude, misère et délaissement, ayant lui-même les fers aux pieds et aux mains, il prononça l’arrêt favorable au bon Larron, disant : « Aujourd’hui, tu seras avec moi en Paradis. »
Ô Vierge Sainte ! voici déjà un fruit et un effet de la Rédemption de votre divin Fils ! Obtenez-nous la grâce d’une véritable foi, humilité, contrition, et la pénitence finale. Ô sainte Mère de Dieu ! vous avez vu votre doux Jésus entre deux animaux dans le bois de la Crèche ; vous le voyez entre deux larrons sur le bois de la Croix, et vous l’adorez et aimez également en l’une et l’autre manière.
TRAIT de la VIE de SAINT FRANÇOIS de SALES
dont on commémore cette année le 400ème anniversaire de la naissance au ciel (28 décembre 1622)
Vers la fête de Pâques 1595, notre Père saint François de Sales, ayant commencé à confesser les soldats de la forteresse des Allinges, qu’il avait disposés par des instructions, en découvrit un que le sermon de l’horreur du péché avait presque réduit au désespoir. Il en prit un soin particulier, le fit coucher dans sa chambre et manger à sa table, le mit en état de se confesser à plusieurs reprises, et, touché de sa contrition, ne lui donna qu’un Pater et un Ave Maria, pour sa pénitence.
Le soldat, surpris de cette conduite, lui dit : « Ah ! Monsieur, me voulez-vous perdre, en me donnant si peu de pénitence pour de si grands crimes ? » – Non, dit notre Saint, confiez-vous en la miséricorde de Dieu, qui est plus grande que vos iniquités : je me charge de faire le surplus. – Ah ! Monsieur, dit le soldat, il n’en sera pas ainsi, car je suis le pécheur et vous êtes l’innocent. » Quelques années après, il revint voir le saint Apôtre du Chablais, et lui dit qu’il avait obtenu son congé pour aller se faire Chartreux, car il connaissait bien qu’il devait employer toute sa vie à expier ses crimes passés.
Il donne à tous du secours,
Il guérit l’âme incurable :
DISONS-LE DONC TOUS LES JOURS ! »