jeudi 12 mai 2022

Le 12 MAI avec la VIERGE MARIE et Saint FRANÇOIS de SALES (Mère de Chaugy)

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« Quiconque aspire à la dignité d’enfant de Marie, 
doit d’abord renoncer au péché ; 
après cela, 
il peut espérer d’être bien reçu par elle. »

(Saint Alphonse de Liguori)


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Pour la sainte Église,
Nous sommes venus :
En croix elle est mise,
Montrez-lui Jésus !

 

 

12 MAI
 

 

 

              
               Considérez aujourd’hui que Jésus remercia sans doute sa très-sainte Mère, avant de monter au ciel, de tous les bons services, de toutes les assistances maternelles qu’elle lui avait rendues à son arrivée sur la terre, en sa naissance dans Bethléem, en son exil d’Égypte, en son séjour dans Nazareth, enfin tout le temps de sa vie et de sa mort. Le saint Évangile fait mention des repas, des promenades, des apparitions, des faveurs, des caresses, des missions, des pouvoirs, des corrections que Jésus donna à ses disciples avant son admirable Ascension ; mais il n’ose dire mot de ce qui se passa entre le Fils et la Mère, comme étant chose ineffable, la sacrée Vierge ayant reçu en plénitude et en totalité les grâces que les disciples et les autres dames ne recevaient qu’en parcelles, et quantité d’autres faveurs que l’œil ne peut voir, l’oreille ne peut ouïr et que nos cœurs ne sont pas capables ni dignes de penser.




TRAIT de la VIE de SAINT FRANÇOIS de SALES

dont on commémore cette année le 400ème anniversaire de la naissance au ciel (28 décembre 1622)

modèle de simplicité et de candeur,
priez pour nous.
 

              Le même jour, 12 mai 1593, notre Père saint François de Sales prit possession de la prévôté de l’église cathédrale de Genève par le baiser du grand autel avec toutes les cérémonies accoutumées en telles rencontres, et, comme tout le monde était ravi de le voir en habit ecclésiastique, on courut en foule dans l’église, en sorte que les chanoines avaient peine à se remuer, tant on les pressait de toutes parts. Le nouveau Prévôt, étant debout devant sa stalle, harangua Messieurs du Chapitre avec les paroles que nous allons insérer ici, et que nous avons copiées sur les propres caractères du Saint.

            « M’étant recueilli en moi-même, et pensant que j’étais fait prévôt de l’église de Genève par le bon plaisir du Souverain Pontife, il me semblait que c’était une chose bien nouvelle et bien périlleuse qu’étant si nouveau, sans expérience et sans m’être aucunement signalé en la milice chrétienne, je possédasse la prévôté au commencement de mon apprentissage, de sorte que je sois plus tôt préposé que posé, plus tôt préfet que fait, et qu’une grande dignité reluise au milieu d’une grande indignité, comme une escarboucle au milieu d’un bourbier ; sur ces cogitations je me suis souvenu du dire de cet emmiellé prévôt de Clairvaux, saint Bernard : Malheur au jeune homme qui est plus tôt fait préfet que novice. Je me suis aussi souvenu du dire de David : Ce vous est une chose vaine de vous lever devant la lumière ; levez-vous après que vous aurez été assis, ô vous qui mangez le pain de douleurs (Ps CXXVI) ; ce qui se rapporte, par l’esprit qui vivifie, à ceux qui cherchent plutôt à présider pour gouverner qu’à être assis pour apprendre, quoiqu’au pied de la lettre il s’entende autrement. Et, certes, les fruits printaniers et mal mûrs ne peuvent pas être gardés longtemps sans pourrir. Ce n’est donc pas sans raison que je me reprenais moi-même, en cette sorte : Est-ce ainsi, François, que tu penses être préféré aux premiers, toi qui devrais être postposé à tous, si l’on avait égard à ton esprit, à ton mérite, à tes façons de vivre ? Ne sais-tu pas que les honneurs sont pleins de charges et de périls ? Ces pensées me donnaient bien de l’étonnement en mon intérieur, et je redisais avec David : Seigneur, j’ai ouï ce que vous m’avez fait dire et j’ai craint (Ps CXV). Cependant, voici le jour, Messieurs et révérends Pères, auquel votre agréable et suave présence ôte beaucoup de me crainte et ajoute beaucoup à la confiance que je dois avoir en Dieu ; présence, dis-je, qui me console si fort, que si l’on fait comparaison du contentement que je reçois aujourd’hui avec la crainte que j’avais hier, il sera difficile de juger ce qui m’occupe le plus, si bien que je sens encore en moi l’effet de cette parole : Sers Dieu avec crainte et te réjouis en Lui avec tremblement, car ainsi la réjouissance répond au contentement et la crainte à l’anxiété (Ps. II). Or, ce qui me donnait de l’anxiété, c’était d’être prévôt ; mais maintenant je m’aperçois que j’ai tremblé où il n’y avait rien à craindre, car on doit craindre d’être prévôt de ceux que difficilement on peut tenir dans le devoir ; mais, moi, je suis prévôt de ceux qui ont toute la modestie, force, prudence, charité requises en chaque prélat, de manière que chacun d’eux mérite d’être prévôt ; qu’est-ce donc qu’il y aurait à craindre et à quel propos m’arrêter à la considération de mon enfance, de mon ignorance et de la faiblesse de mon esprit, puisqu’en cette charge je n’aurai point besoin de faire des avertissements, des corrections ni instructions, sinon que quelqu’un voulût ce que disaient les anciens : Enseigner Minerve, ou bien, selon notre commun proverbe du pays : Prêcher à saint Bernard et parler latin devant les Cordeliers, entre lesquels nous sommes. Celui-là n’a point faute de mérite qui n’a rien à apprendre, et quand les vents sont favorables chaque matelot peut indifféremment tenir le gouvernail avec facilité. C’est bien la vérité, Messieurs, que je considère qu’étant accoutumés, comme vous l’êtes, d’avoir des prévôts qui ont été très-doctes, très-graves et très-fortunés, il ne se peut que vous ne sentiez quelque dégoût en un si grand changement et déclin de cette dignité, qui est la première de ce chapitre ; vous pourriez bien prendre ce que dit certain poète : Quel hôte nouveau succède à nos sages, quel téméraire se fourre sous les voûtes de l’auguste maison de saint Pierre ? Oui, certes, révérends Pères, vous pourriez dire tout cela, mais, pour votre soulagement et le mien, je vous supplie de considérer avec moi que Dieu a coutume de choisir les choses les plus basses et infirmes de ce monde pour confondre les forts, et de perfectionner sa louange par la bouche des enfants, afin qu’on lui rapporte plus facilement tous les biens qu’on a reçus et qui procèdent tous de lui. »


                Sur cela, il fit une profonde inclination à l’assemblée et descendit de sa stalle. Tout le peuple le chargeait d’acclamations et de bénédictions. J’ai rapporté au long et mot à mot cette harangue, parce que toutes les périodes m’en semblaient édifiantes et montrent avec quel esprit ce saint jeune homme entra dans les dignités ecclésiastiques.


 

ÉGALEMENT au 12 MAI :
 
 
 
 
https://montfortajpm.blogspot.fr/p/le-chapelet-recite-avec-vous.html


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