jeudi 21 avril 2016

Dernières mises en ligne _ St Anselme

158

« C’est la patience qui nous ouvre le Paradis. »

(Saint Alphonse de Liguori)

LIENS de TÉLÉCHARGEMENT des PDF de CANTIQUES & PAROLES de SAINTS


* * *




« À Cantorbéry en Angleterre,
saint Anselme,
évêque, confesseur et docteur de l’Église,
illustre par sa sainteté et par sa science. »

(Le Martyrologe Romain au 21 avril)



* * *
 

  NOTRE-DAME des ANGES

&

"JE METS MA CONFIANCE" 

sur le canon de Pachelbel

(cantiques attribués à St Louis-Marie Grignion de Montfort)

  

 

Interprète : Gilbert Chevalier (aveugle) 
Enregistrement : 2010



NOTRE-DAME des ANGES


1- Couronnons la Reine des Anges,
Sur la terre comme aux cieux :
En tout temps, en tous lieux,
Faisons retentir ses louanges !

2- Dans ce jour, Dieu fait une fête
À la Reine de sa cour ;
Après Dieu, tour à tour,
Les Anges couronnent sa tête.

3- Dans les cieux, les Anges couronnent
Cette Reine de Sion.
Par imitation,
Que les hommes sur terre entonnent :

R./ Couronnons la Reine des Anges,
Faisons retentir ses louanges.
(bis)

4- Après Dieu, son Règne est suprême
En cette sainte Cité :
La Sainte Trinité
Lui donne aujourd’hui le diadème.

5- Sa lumière est plus éclatante
Que celle des Chérubins :
Le feu des Séraphins
Souffle une flamme moins ardente.

6- Tout l’éclat du ciel l’environne :
Tous les Trônes glorieux
Et les vertus des cieux
Sont les fleurons de sa couronne.

7- Elle tient sous ses dépendances
Mille et mille bataillons
De Dominations,
De Principautés, de Puissances.

8- Elle est, plus que tous les Archanges,
Fidèle à son Créateur,
Plus zélée en son Cœur
Et plus pure que tous les Anges.

9- Tout le ciel en réjouissance
Retentit de ses grandeurs :
Les Anges à neuf chœurs
Célèbrent sa magnificence.

10- Elle éclate en ce beau mélange
Comme un soleil lumineux,
Chacun à qui mieux mieux
Lui dit louange sur louange.

11- Ô céleste, ô douce harmonie !
Ô Angélique concert !
Des cieux dans l’Univers,
Faites donc retentir Marie.

12- Puissions-nous, ô troupe charmante,
Répondre à vos chants si beaux,
Disant par mille échos :
Triomphe à cette Triomphante !

13- Gloire, amour, honneur et louange,
À cette Reine des Cieux !
En tout temps, en tous lieux,
Vive Notre-Dame des Anges !

 

Fichier PDF des Paroles de ce cantique : 
+ Téléchargement : http://www.montfortajpm.sitew.fr/dl/Root/dirx0-Notre_Dame_des_Anges_cantique_montfortain_.pdf 

Autre version chantée :



"JE METS MA CONFIANCE"

 

1- Je mets ma confiance,
Vierge, en votre secours :
Servez-moi de défense,
Prenez soin de mes jours !

2- Et quand ma dernière heure
Viendra fixer mon sort,
Obtenez que je meure
De la plus sainte mort.

3- Sainte Vierge Marie,
Asile des pécheurs,
Prenez part, je vous prie,
À mes justes frayeurs.

4- Vous êtes mon refuge,
Votre Fils est mon Roi,
Mais il sera mon juge :
Intercédez pour moi !

5- Ah ! soyez-moi propice
Avant que de mourir :
Apaisez sa justice,
Je crains de la subir.

6- Mère pleine de zèle,
Protégez votre enfant :
Je vous serai fidèle
Jusqu’au dernier instant !

7- À dessein de vous plaire,
Ô Reine de mon cœur !
Je promets de rien faire
Qui blesse votre honneur.

8- Je veux que, par hommage,
Ceux qui me sont sujets,
En tous lieux, à tout âge,
Prennent vos intérêts.

9- Voyez couler mes larmes,
Mère du bel Amour :
Finissez mes alarmes
Dans ce mortel séjour.

10- Venez rompre ma chaîne,
Pour m’approcher de vous :
Aimable Souveraine,
Que mon sort serait doux !

11- Vous êtes, Vierge Mère,
Après Dieu, mon support ;
Je sais qu’il est mon Père,
Mais vous êtes mon fort !

12- Faites que dans la gloire,
Parmi les bienheureux,
Je chante la victoire
Du Monarque des cieux !


Fichier PDF des Paroles de ce cantique ici : 

http://www.montfortajpm.sitew.fr/fs/Root/ctvqn-Je_mets_ma_confiance_cantique_montfortain_.pdf
+ Téléchargement : http://www.montfortajpm.sitew.fr/dl/Root/ctvqn-Je_mets_ma_confiance_cantique_montfortain_.pdf

Autre version chantée :

  

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Les 5 MYSTÈRES GLORIEUX

  sur les Ave Maria de Lourdes & Fatima

(deuxième version)

 

(à retrouver ICI dans la Playlist "Intégral Ave Maria")


Interprète : Gilbert Chevalier (aveugle) 
Enregistrement : mars 2016

  






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AUX POÈTES DU TEMPS

(cantique de St Louis-Marie Grignion de Montfort)

 


 (à retrouver ici : https://gloria.tv/track/Z1M6PtfG7a6J3rKwcKfCHTHeU



Chant : Jean-Myriam Chevalier
 
Accompagnement (clavi + orgue) : Gilbert Chevalier (aveugle) 

  Enregistrement : 2 mars 2016



1- Ceci n’est pas pour vous charmer,
Vous qui ne pensez qu’à rimer,
Grands poètes, gens incommodes.
Je laisse à d’autres vos méthodes.

2- Je sais bien que vous n’approuvez
Que les vers qui sont relevés,
Que des phrases à double étage,
Qui font un fou plutôt qu’un sage.

3- Vous ferez dix tours et contours
Pour faire un vers tout à rebours,
Pour exprimer une sornette,
Un vain combat d’une amourette.

4- Je pourrais, pour mille raisons,
Vous mettre aux petites maisons.
Que dis-je ? elles sont toutes vôtres :
Les rimeurs y placent les autres.

5- Vos vers sont polis avec art
Et souvent ce n’est que du fard,
Votre esprit est à la torture,
Vos vers le sont aussi, j’en jure.

6- Vos grands vers ne sont pas communs,
Oui, mais ils sont bien importuns,
Vous courez l’un et l’autre pôle
Pour dire une pauvre parole.

7- Si vos vers étaient vraiment grands,
Ils seraient compris des enfants ;
Ils sont si hauts, ils sont si rares,
Qu’ils en sont devenus barbares.

8- Grands poètes, je vous entends :
Vous rejetez les pauvres gens,
Vos vers sont pour les grands génies,
Aussi pleins que vous de manies.

9- À moins que les esprits du temps
N’y trouvent leurs contentements,
Fussent-ils des vers très sublimes,
Vous, vous en faites de grands crimes.

10- À la mode, un prédicateur,
À la mode, un subtil rimeur ;
À moins qu’on ne soit à la mode,
On est sot ou bien incommode.

11- Votre sublime et relevé
Montre votre goût dépravé.
Pour tout paiement, pauvres malades,
Vous voulez des louanges fades.

12- Vous cherchez par mille détours
Que quelque homme fou de nos jours
Vous dise, mais sans qu’il le pense :
Oh ! les beaux vers, la bonne stance !

13- Pauvres gens, je me ris de vous,
Puisque vous rimez presque tous
Pour qu’on applaudisse à vos veines.
C’est acheter trop cher vos peines.

14- Oui, vos vers sont trop achetés,
N’étant pleins que de vanités,
Que de cent sortes d’amourettes,
Indignes des âmes parfaites.

15- Car, sous la rime et la raison,
Vous cachez un mortel poison,
Un piège cruel mais si tendre,
Qu’à peine peut-on s’en défendre.

16- Vos vers sont bons, sans contredit ;
Rien n’est si beau, ni si bien dit,
Rime riche, bonne cadence,
Oui, mais quelle infâme impudence !

17- Si la rime était riche en Dieu,
Je ne l’estimerais pas peu,
Mais pauvre en vertu, riche en crime,
J’en hais le sens le plus sublime.

18- Vous débitez la vanité
Comme une pure vérité :
Vous ferez passer une fable
Pour une histoire véritable.

19- On dit que tout vous est permis,
Tant on vous croit les ennemis
Des vérités les plus certaines,
Amis des vanités mondaines.

20- Comme les poètes païens
Vous prenez les maux pour des biens,
Je pourrais vous nommer profanes,
Ou, pour bien rimer, de francs ânes.

21- Ô très méchants imitateurs,
Vous croyez vos vers sans grandeurs
S’ils n’ont emprunté quelque grâce
De ceux de Virgile et d’Horace.

22- Vos vers prêchent-ils les vertus ?
Y voit-on le nom de Jésus ?
Point du tout, mais la flatterie,
L’impureté, l’idolâtrie.

23- Parlez-vous des prédestinés ?
Vous ne louez que des damnés,
Que des hommes tout sanguinaires,
Que des amoureux téméraires.

24- Méchants poètes des faux dieux,
Vous me traitez de scrupuleux,
Ou vous croyez que, par bêtise,
Maintenant je vous scandalise.

25- Allez, je n’ose vous nommer,
Non de peur de vous diffamer,
Mais de peur de souiller ces pages
De si funestes personnages.

26- Oui funestes, je ne mens pas,
Car peut-être êtes-vous là-bas ;
Quoiqu’il en soit, vos livres restent,
Ces subtils poisons nous empestent.

27- À peine trouve-t-on en eux
Rien qui ne soit pernicieux,
L’impureté la plus plaisante
Est chez eux la plus innocente.

28- Vos vers sont beaux, ils font grand bruit :
Ce sont des vers luisants de nuit !
Le sage en méprise la pompe,
Tandis que l’homme fou s’y trompe.

29- Vos vers si finement conçus
Encensent Bacchus et Vénus,
Et partout ils battent la caisse
Pour enivrer de leur ivresse.

30- L’enfer est plein de gens perdus
Par vos livres si bien vendus !
On laisse là la sainte Bible :
C’est à vos vers qu’on est sensible.

31- Oh ! qu’ils en damnent tous les jours !
On ne peut arrêter leur cours,
Presque tout le monde les loue,
Sur les théâtres l’on les joue.

32- Oui, ce livre sage et mondain,
Que vous avez peut être en main,
A peut-être damné plus d’âmes
Qu’il ne contient de mots infâmes.

33- Vous me direz : « Je n’y vois rien
Qui ne soit bon, que ne soit bien. »
Ne vous y trompez pas, mon frère :
Leur poison tôt ou tard opère.

34- Leur brillant cache le poison,
Leur appas couvre l’hameçon ;
Parmi cent mots d’esprit, un tendre
Qui fait penser, tomber, se rendre.

35- Ne faites pas le Saint-Esprit
Auteur d’un si mauvais écrit :
Il est fait par l’esprit immonde
Pour séduire les gens du monde.

36- Si vous le gardez, le démon
Vous criera toujours qu’il est bon,
Qu’on ne pèche point à le lire,
Que Dieu ne défend pas de rire.

37- Jetez tous ces romans au feu !
Faites-le pour l’amour de Dieu,
Sans regarder la couverture,
L’impression ni la dorure.

38- Au feu ces contes insolents !
Au feu ces bons mots si galants !
Au feu ces tendres tragédies
Et ces infâmes comédies !

39- Voici mes vers et mes chansons :
S’ils ne sont pas beaux, ils sont bons,
S’ils ne flattent pas les oreilles,
Ils riment de grandes merveilles.

40- S’ils ne sont que pour les petits,
Ils n’en sont pas d’un moindre prix ;
Si ce sont des vers ordinaires,
Ils n’en sont pas moins salutaires.

41- Lisez-les donc, et les chantez,
Pesez-les et les méditez,
N’y cherchez point l’esprit sublime,
Mais la vérité que j’exprime.

42- Prédicateur, dans mes chansons,
Vous pouvez trouvez vos sermons :
J’en ai digéré la matière
Pour vous aider et pour vous plaire.

43- Voici des sujets d’oraison,
Je crois le dire avec raison,
Car souvent un vers, une rime
Font qu’une vérité s’imprime.

44- Chaque mot d’un vers doit porter
Pour qu’on le puisse méditer,
Pour le garder en sa mémoire,
Pour son bouquet et pour sa gloire.

45- Cœur affligé, chantez, chantez !
En chantant vous vous surmontez :
Le cantique est très efficace
Pour avoir la joie et la grâce.

46- Chantez, et de bouche et de cœur,
À haute voix, avec ardeur,
Pour bannir du cœur la tristesse
Et pour le remplir d’allégresse.

47- Prenez garde à la vanité,
Qui chante veut être écouté :
Si votre voix est ravissante,
Que votre âme soit innocente.

48- Chantons donc tous, et comme il faut,
Chantons les grandeurs du Très-Haut :
En chantant détruisons le vice
Et faisons aimer la justice !


Fichier PDF de ce Cantique ici : 

* * *


PENSÉES du CHRÉTIEN

(cantique du petit séminaire de la Primatiale de Lyon)

 


 Pour TÉLÉCHARGER, voici l'URL de la vidéo :

https://youtu.be/Ea-tsjntQMs

(exemple de site de téléchargement :  

https://www.onlinevideoconverter.com/fr/video-converter )

 

Orgue & Chant : Jean-Myriam Chevalier

Harmonisation : abbé A. Stanislas Neyrat (1868)




Plus de détails avec TÉLÉCHARGEMENTS des PAROLES
& de la PARTITION originale pour quatre voix mixtes, ici :

https://cantiques-anciens.blogspot.fr/2016/04/6-pensees-du-chretien.html



* * *

 

LE RESPECT HUMAIN

1ère version

du troisième Intégral :

sur le canon de Pachelbel

2/4

(cantique de St Louis-Marie Grignion de Montfort)




Pour TÉLÉCHARGER, voici l'URL de la vidéo :

https://youtu.be/SgYlzva7Y28



Interprète : Gilbert Chevalier (aveugle) 
Enregistrement : 2013



SA HONTE 



44- Homme sage, ne craignez point
Les persécutions du monde ;
La sagesse gît en ce point,
Le christianisme s’y fonde :
Un bon chrétien, en vérité,
Est un chrétien persécuté !

45- Nous n’avons point d’anciens bourreaux
Pour nous tirer le sang des veines,
Mais nous en avons de nouveaux,
Ce sont les personnes mondaines
Dont les dents, pires que les mains,
Nous donnent des coups inhumains.

46- Le monde, en nous faisant du mal,
Croit nous abattre et nous détruire,
Mais ses coups n’ont rien de fatal,
Pourvu qu’on ne fasse qu’en rire :
On est martyr de charité
Quand on le souffre avec gaieté.

47- L’un parle contre notre honneur,
La calomnie est employée ;
L’autre se fait notre censeur,
Il rit à gorge déployée ;
Mais cet honneur qu’on croit ôter
En souffrant ne fait qu’augmenter.

48- On ne peut ôter au chrétien
Un honneur qu’il a dans soi-même ;
L’honneur du monde n’étant rien,
Qu’importe d’en être anathème ?
Juste, c’est un honneur pour vous
Que d’être moqué par des fous !

49- Celui-là ravit notre bien
Par une injuste procédure ;
Celui-ci nous ôte un soutien,
Notre habit, notre nourriture.
Quel mal ? C’est un bien temporel
Qu’on change en un bien éternel !

50- L’or et l’argent sont des biens faux,
Puisque le monde en fait estime,
Puisqu’ils produisent mille maux,
Qui conduisent tous dans le crime ;
Est-ce un mal que la pauvreté
Dont le ciel même est acheté ?

51- Cet envieux prend notre emploi
Par ruse et par un coup de traître,
Cet orgueilleux nous fait la loi
Et partout veut trancher de maître ;
Quel mal ? Le plus grand parmi vous
Sera le serviteur de tous.

52- Dieu dit : « Si le monde vous hait,
Réjouissez-vous de sa haine,
Car vous n’êtes point son sujet,
Car votre âme n’est point mondaine ;
Car vous en recevrez aux cieux
Un prix de gloire merveilleux. »

53- Ainsi le monde a maltraité
Tous les saints qui sont dans la gloire :
Réduits à la mendicité,
Souvent bannis de la mémoire ;
Et chassés de tout l’univers,
Ils s’enfuyaient dans les déserts.

54- On parlait mal de leurs vertus :
On les traitait d’hypocrisie ;
Ils étaient partout combattus
Par des secrètes jalousies ;
On prenait mal ce qu’ils disaient,
Ce qu’ils pensaient, ce qu’ils faisaient.

55- Mais ne voyons que Jésus-Christ,
Puisqu’il est notre grand modèle :
Que nous apprend le Saint-Esprit
De cette Sagesse éternelle ?
Les mondains l’ont nommé pécheur,
Ivrogne, sorcier, imposteur !

56- « Je veux qu’on vous donne un soufflet,
Qu’on vous frappe et qu’on vous tourmente,
Quoique à tort, sans avoir rien fait :
L’injure est vraiment très criante,
Mais vous gagnez infiniment,
Si vous souffrez patiemment.

57- « Si quelqu’un veut vous égorger,
N’en craignez pas tant sa furie
Qu’un Dieu qui seul peut se venger
Dans ce monde et dans l’autre vie,
Perdre l’âme et la condamner,
Tuer le corps et le damner. »

58- Le chrétien comme son Sauveur,
Le disciple comme son Maître,
L’esclave comme son Seigneur
Doit souffrir ainsi de ce traître :
Le monde a toujours en tout lieu
Battu les serviteurs de Dieu.


 

 

59- Si le respect humain produit
Une crainte si chimérique,
C’est aussi de lui que s’ensuit
Une honte diabolique :
Dès lors qu’on est combattu,
On a honte de la vertu.

60- Avoir honte de servir Dieu ?
Servir Dieu, ce Maître adorable,
N’est-ce pas régner en tout lieu ?
Est-il rien de plus honorable ?
Ô respect humain malheureux,
C’est toi qui me parais honteux !

61- Quoi ! pour plaire à quelque étourdi,
Avoir honte de son Dieu même ;
Quoi ! pour le monde être hardi
Jusqu’à montrer à tous qu’on l’aime !
Tandis qu’on craint jusqu’au seul nom
De dévot ou dévotion.

62- Si vous avez honte aujourd’hui
De Jésus et de son service,
Vous vous déclarerez pour lui
Dans le grand jour de sa justice,
Mais il aura dans ce grand jour
Honte de vous-même à son tour.

63- Par honte ou crainte de quelqu’un
Vous faites le bien en cachette,
Vous vivez selon le commun
En fuyant la route parfaite,
Vous fuyez le nom de dévot
Comme d’un fou, comme d’un sot.

64- Vous verrez un jour, mais trop tard,
Que ces hontes sont criminelles,
Quand vous n’aurez aucune part
Avec Jésus ni ses fidèles,
Et quand il vous renoncera
Et pour jamais vous maudira.

65- Peut-on avoir honte d’aimer
La vertu, laquelle est si belle,
Qu’on ne peut assez estimer,
Dont la naissance est éternelle
Et qui ravit tout l’univers,
Depuis les cieux jusqu’aux enfers ?

66- En tous les temps, en tous les lieux,
La vertu seule est estimable,
La terre et l’eau, l’air et les cieux
Déclarent qu’elle est tout aimable :
Et toi, misérable mondain,
Tu la verrais avec dédain !

67- Elle est ce trésor infini
Et cette pierre précieuse
Dont l’éclat n’est jamais terni
Quand une âme en est amoureuse :
Le Seigneur ne jette les yeux
Que sur ceux qui l’ont avec eux.

68- L’ange par ce bien souverain
À son Créateur a su plaire,
Marie en avait le Cœur plein
Et Dieu l’a prise pour sa Mère,
C’est par la vertu que les saints
Ont consommé tous leurs desseins.

69- La vertu les a protégés
Contre leurs plus grands adversaires,
La vertu les a soulagés
Dans leurs douleurs les plus amères ;
Elle les a prédestinés,
Elle les a tous couronnés !

70- Malgré tout, les plus grands pécheurs,
Quoique très souvent ils critiquent,
Prisent la vertu dans leurs cœurs
Et même ceux qui la pratiquent,
Quoique par ses difficultés
Ils en soient souvent rebutés.

71- Les méchants consultent les bons,
C’est en eux qu’ils ont confiance
Pour vaincre leurs tentations,
Pour découvrir leur conscience :
Ils trouvent dans leur entretien
La force, la joie et tout bien.

72- Les plus barbares des païens
Ont cru qu’elle était l’origine
Et la source de tous les biens,
Qu’elle était même si divine
Qu’ils ont mis au nombre des dieux
Ceux qu’ils croyaient l’avoir chez eux.

73- La vertu seule est d’un crédit
Et d’une force insurmontable :
Tout lui cède, sans contredit,
Grand et petit, juste et coupable ;
Après quoi, malheureux chrétien,
Vous aurez honte de ce bien ?

74- La raison, la grâce et la foi
Montrent quelle est son excellence,
Qu’elle doit faire à tous la loi
Et tout réduire en sa puissance,
Que tous ses amis sont heureux
Et ses ennemis malheureux.

75- Les démons même et les damnés
Enragent d’en être incapables ;
Ils voudraient bien en être ornés
Pour n’être pas si misérables :
Leurs tourments et leur désespoir
Est de ne la pouvoir avoir.

76- L’esprit malin est si jaloux
D’en voir une âme revêtue
Qu’il frappe et redouble ses coups
Jusqu’à ce qu’elle l’ait perdue.
Ce vieux serpent n’est envieux
Que contre les gens vertueux.

77- Amis du grand Dieu que je sers,
Pratiquons la tête levée,
Malgré le monde et les enfers,
La vertu la plus relevée,
Sans honte et sans crainte de rien,
Comme doit faire un vrai chrétien !

78- Qu’attendez-vous de ce mortel
Pour tant de lâches complaisances,
Pour ce respect si criminel,
Pour ces funestes déférences ?
Qu’il vous en estime plus ?
Vous vous trompez, c’est un abus.

79- Vous voyant si faible et changeant,
Si facile à faire le crime,
Pour quelque mot désobligeant
Il perdra pour vous toute estime :
S’il vous loue à l’extérieur,
Ce n’est pas du fond de son cœur.

80- Si vous faites ce qui lui plaît
De crainte de sa raillerie,
Il vous louera par intérêt,
Par politique ou flatterie :
En cachette il rira de vous,
Vous voyant plus faible que tous.

81- Il se dira dans son esprit :
« Je croyais cet homme un apôtre,
Un serviteur de Jésus-Christ,
Mais il est homme comme un autre,
Le respect humain l’a changé,
L’a fait tomber, l’a dérangé.

82- « C’est notre ami, c’est notre sang,
C’est une âme noble et divine,
C’est un homme du premier rang ;
Mais si le monde le domine,
N’importe ! un sage en a pitié,
Malgré le sang et l’amitié. »

83- Si personne ne vous reprend
Sur cette maudite pratique,
C’est l’intérêt qui le défend,
La prudence ou la politique.
Un mal deviendra-t-il un bien,
Parce qu’aucun n’en dira rien ?

84- C’est être fou de s’appuyer
Sur l’homme, ce roseau fragile,
De prendre pour son bouclier
Un morceau de boue et d’argile,
Qui nous trompe le plus souvent
Et qui tourne comme le vent.

85- C’est être fou de rechercher
L’amitié de ce ver de terre,
Lequel ne peut pas empêcher
Que Dieu ne vous fasse la guerre,
Pour vous ôter tout l’univers
Et vous plonger dans les enfers.

86- Quand vous avez fait le péché
Par honneur à la créature,
Quand vous aurez été taché,
Rendra-t-elle votre âme pure ?
Cet homme vous absoudra-t-il ?
Vous tirera-t-il du péril ?

87- Quand la mort vous attaquera,
Vous aidera-t-il en quelque chose ?
Quand le Seigneur vous jugera,
Viendra-t-il plaider votre cause ?
Pour lors vous sentirez, mondain,
Le malheur du respect humain !

88- Espérez-vous pouvoir trouver
La part pour plaire à tout le monde ?
À Jésus même, et se sauver
Sans que ni l’un ni l’autre en gronde ?
C’est un secret très inconnu,
Ceux qui l’ont voulu ne l’ont pu.

89- On ne peut pas, Jésus l’a dit,
Plaire au monde et plaire à Dieu même ;
L’un et l’autre se contredit,
D’un deux il faut être anathème.
Le monde est-il votre ennemi ?
Le Seigneur est donc votre ami.

90- Mauvais chrétien, prends ton parti !
Tu fais une horrible alliance,
Tu n’es qu’un monstre travesti
Sous un beau nom de pénitence :
Si Jésus-Christ est ton Seigneur,
Renonce à ce monde trompeur !

 


   

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