(Saint Alphonse de Liguori)
« Dans la place forte de BRIGNOLES, en Provence, la mise au tombeau de saint Louis, de l’Ordre des Frères Mineurs, évêque de Toulouse, célèbre par la sainteté de sa vie et ses miracles. Son corps, transporté de là à Marseille, fut enseveli avec honneur dans l’église des Frères Mineurs; dans la suite on le transféra à Valence en Espagne, pour le placer dans l’église cathédrale. »(martyrologe Romain du 19 août)
PREMIÈRE LETTRE APOSTOLIQUE de LÉON XIII
[…] Durant l’espace d’un siècle et demi, vous le savez, les Pontifes romains, nos prédécesseurs, ont fulminé contre cette secte, non une sentence, mais plusieurs sentences de condamnation. Nous-même, comme il le fallait, Nous l’avons condamnée, en avertissant avec énergie les peuples chrétiens de se mettre en garde, par une vigilance des plus attentives, contre ses perfidies, et de repousser, en vaillants disciples de Jésus-Christ, ses criminelles audaces. Bien plus, afin de fermer les volontés à l’insouciance et au sommeil, Nous avons eu soin de déchirer les mystères de cette secte si pernicieuse, et Nous avons montré comme du doigt les artifices dont elle de sert pour entraîner la ruine des intérêts catholiques.
[…]
Grave et très grave est le jugement qu’a porté à ce sujet Félix III, Notre prédécesseur : « C’est approuver l’erreur, que ne pas y résister : c’est étouffer la vérité, que ne pas la défendre... Quiconque cesse de s’opposer à un forfait manifeste peut en être regardé comme le complice secret. »
[…]
En présence de prétentions non moins perverses qu’audacieuses, il ne suffit pas d’éviter les pièges de cette secte si abominable : il importe encore de la combattre, et de la combattre avec les armes que fournit la foi divine et qui, autrefois, ont triomphé du paganisme.
[…]
Si l’on examine, en effet, dans les deux camps, l’état des cœurs, on remarque chez les ennemis bien plus d’élan pour attaquer la religion, que chez les amis pour la défendre. Mais il n’y a pas de milieu, quand on veut se sauver, entre périr ou combattre à outrance.
[…]
[…] Laissez-nous donc, en Nous adressant à vous, dénoncer la franc-maçonnerie comme une ennemie de Dieu, de l’Église et de notre patrie. Reconnaissez-la pratiquement pour telle, une fois pour toutes, et avec toutes les armes que la raison, la conscience et la foi vous mettent entre les mains, débarrassez-vous d’un si cruel ennemi. Que personne ne se laisse plus tromper par ses belles apparences, allécher par ses promesses, séduire par ses flatteries, effrayer par ses menaces.
Rappelons-nous que le christianisme et la franc-maçonnerie sont essentiellement inconciliables, si bien que s’agréger à l’une, c’est divorcer avec l’autre.
Cette incompatibilité entre la profession de catholique et celle de franc-maçon, vous ne pouvez plus l’ignorer désormais, fils bien-aimés. Nos prédécesseurs vous en ont clairement avertis, et de même, Nous vous en réitérons hautement la déclaration.
Que ceux qui, par le plus grand malheur, ont donné leur nom à quelqu’une de ces sociétés de perdition, sachent donc qu’ils sont strictement tenus de s’en séparer, s’ils ne veulent pas rester retranchés de la communion chrétienne et perdre leur âme dans le temps et dans l’éternité.
Que les parents, les éducateurs, les patrons, tous ceux qui ont charge des autres, sachent aussi qu’ils ont le devoir rigoureux d’empêcher, selon leur pouvoir, leurs sujets d’entrer dans cette secte coupable ou d’y rester s’ils y ont pénétré.
Il importe, dans une matière si grave, où la séduction est de nos jours si facile, que le chrétien se garde des premiers pas, redoute les plus légers périls, évite toute occasion, prenne les plus minutieuses précautions, suive, pour tout dire, le conseil évangélique, en conservant dans son cœur « la simplicité de la colombe avec toute la prudence du serpent ». Que les pères et les mères de famille se gardent d’accueillir sous leur toit et d’admettre dans l’intimité du foyer domestique les personnes inconnues, ou du moins sur la religion desquelles ils ne sont pas assez édifiés ; qu’ils aient soin de s’assurer d’abord que, sous le manteau de l’ami, du maître, du médecin, ou de toute autre personne serviable, ne se cache pas un astucieux recruteur de la secte. Ah ! dans combien de familles de loup a pénétré sous la peau de l’agneau !
[…]
Il faut donc généralement tenir pour suspectes et éviter les sociétés qui, échappant à toute influence religieuse, peuvent facilement être dirigées et dominées plus ou moins par des francs-maçons ; il faut éviter de même celles qui, non seulement prêtent leur aide à la secte, mais en forment pour ainsi dire la pépinière et l’atelier d’apprentissage. [comme les COMPAGNONS, qu'ils se nomment du Devoir, Quatre-Couronnés de Brignoles sous les Petits Gris, etc..., où l'on est coopté pour devenir par exemple tuileur du GODF de Brignoles dans un premier temps...]
[…]
Que chacun évite toute liaison, toute familiarité avec des personnes soupçonnées d’appartenir à la franc-maçonnerie ou à des Sociétés affiliées. Qu’on les reconnaisse à leurs fruits et qu’on s’en éloigne, et ainsi qu’on laisse toute relation familière non seulement avec les impies et les libertins déclarés qui portent au front le caractère de la secte, mais encore avec ceux qui se déguisent sous le masque de la tolérance universelle, du respect pour toutes les religions, de la manie de concilier les maximes de l’Évangile avec celles de la Révolution, le Christ avec Bélial, l’Église de Dieu avec l’État sans Dieu.
[…]
Sur vos enfants au milieu des pécheurs :
Chassez les sectes infernales
Qui corrompraient nos esprits et nos cœurs !
Il donne à tous du secours,
Il guérit l’âme incurable :
DISONS-LE DONC TOUS LES JOURS ! »