« À Éphèse,
la naissance au ciel de saint Jean,
apôtre et évangéliste,
qui, après avoir écrit l’Évangile, souffert l'exil,
et composé le livre divin de l'Apocalypse,
vécut jusqu'au temps de Trajan.
Il fonda et gouverna toutes les Églises de l'Asie ;
enfin, cassé de vieillesse,
il mourut l'an soixante-huitième après la Passion de Notre-Seigneur,
et fut inhumé près de cette ville. »
la naissance au ciel de saint Jean,
apôtre et évangéliste,
qui, après avoir écrit l’Évangile, souffert l'exil,
et composé le livre divin de l'Apocalypse,
vécut jusqu'au temps de Trajan.
Il fonda et gouverna toutes les Églises de l'Asie ;
enfin, cassé de vieillesse,
il mourut l'an soixante-huitième après la Passion de Notre-Seigneur,
et fut inhumé près de cette ville. »
(Le Martyrologe Romain au 27 décembre)
« Très Sainte Vierge Marie,
à qui saint Jean fut donné
comme le remplaçant de Jésus et de saint Joseph,
priez pour nous.
Saint Jean,
unique héritier du plus grand trésor du Rédempteur,
priez pour nous.
Saint Jean,
qui teniez au pied de la Croix
la place de tous les enfants de la Mère des miséricordes,
priez pour nous.
Saint Jean,
vénéré patron des enfants de Marie,
priez pour nous. »
à qui saint Jean fut donné
comme le remplaçant de Jésus et de saint Joseph,
priez pour nous.
Saint Jean,
unique héritier du plus grand trésor du Rédempteur,
priez pour nous.
Saint Jean,
qui teniez au pied de la Croix
la place de tous les enfants de la Mère des miséricordes,
priez pour nous.
Saint Jean,
vénéré patron des enfants de Marie,
priez pour nous. »
(invocations extraites des Litanies de Saint Jean)
(à
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de ce CANTIQUE en l'HONNEUR de SAINT JEAN l'ÉVANGÉLISTE,
* * *
CANTIQUE D’UN ENFANT DE MARIE
(cantique de St Louis-Marie Grignion de Montfort)
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(exemple de site de téléchargement :
1- Divine Marie,
Vierge très accomplie,
Divine Marie,
J’aime votre beauté,
Car elle enflamme,
Ô sainte Dame,
Toute mon âme
De charité :
Mon cœur en est tout transporté !
2- Ô ma bonne Mère,
Je vous aime et révère,
Ô ma bonne Mère,
Je vous rends tout honneur.
Ô ma Maîtresse,
Votre tendresse
Nourrit sans cesse
Mon pauvre cœur
De sa grâce et de sa douceur.
3- Que ne puis-je dire,
Partout où je désire,
Que ne puis-je dire :
Ô mortels, implorez
Sans défiance
Son assistance
Et sa clémence,
Car vous aurez
Tout ce que vous demanderez !
4- C’est un doux asile,
Très sûr et très facile,
C’est un doux asile
Où chacun vient sans peur.
L’âme affligée
Qui l’a trouvée
Est consolée,
Et le pécheur
Reçoit par elle sa faveur.
5- Venez tous entendre
Combien elle m’est tendre,
Venez tous entendre :
C’est mon aide et soutien,
C’est ma fidèle,
Ma toute belle ;
Sous sa tutelle
Je ne crains rien.
En elle, je trouve tout bien.
6- C’est par elle-même
Que j’adore et que j’aime.
C’est par elle-même
Que je parle au Seigneur.
Quelles richesses,
Quelles caresses,
Quelles tendresses
A son saint Cœur !
Oh ! quand j’y suis, c’est mon bonheur.
7- Un humble silence
Rempli de confiance,
Un humble silence
Sur son sein amoureux
Met Dieu mon Père
Hors de colère.
Cette prière
Perce les cieux
Et m’obtient tout ce que je veux.
8- C’est mon oratoire
Où je prie avec gloire,
C’est mon oratoire
Où je suis sans refus.
C’est ma demande,
C’est mon offrande ;
Mais qu’on m’entende,
Car je dis plus :
C’est mon cher tout envers Jésus !
9- Ô ma protectrice,
Ma Mère et ma nourrice,
Ô ma protectrice,
Je n’ai point de retour ;
Mais qu’en ma place
Chacun le fasse.
Faites, de grâce,
Que votre amour
Règne en tous les cœurs nuit et jour !
10- Soyez donc bénie :
Que tout vous glorifie,
Soyez donc bénie
Sur terre comme aux cieux !
Soyez louée,
Soyez aimée
Et respectée
En ces bas lieux,
Et nous rendez tous bienheureux.
(Ces 6 Versions sont à
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* * *
« Saint Jean,
qui avez mérité d'être appelé
le disciple que Jésus aimait,
priez pour nous.
Saint Jean,
qui vous êtes reposé comme un enfant du ciel
sur le sein du Sauveur,
priez pour nous.
Saint Jean,
qui avez senti votre cœur se fendre d'amertume
quand Celui de Jésus fut percé d'une lance,
priez pour nous.
Saint Jean,
zélé protecteur
des âmes consacrées au Sacré-Cœur de Jésus,
priez pour nous. »
(invocations extraites des Litanies de Saint Jean)
« Ô disciple bien-aimé, trop heureux saint Jean,
« Ô disciple bien-aimé, trop heureux saint Jean,
vous qui avez reposé à la dernière Cène sur la poitrine de Jésus,
daignez faire goûter à vos humbles serviteurs
quelque chose de la douceur et des délices de ce Cœur adorable.
Donnez-nous de mépriser tous les plaisirs du monde
et de mettre tout notre bonheur
dans le pur amour de Notre Seigneur Jésus-Christ. »
(Prière qui se récitait au Noviciat de Saint-André, à Rome)
VIVRE D'AMOUR
(poésie de Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus)
1- Au soir d’Amour, parlant sans parabole
Jésus disait : « Si quelqu’un veut m’aimer
Toute sa vie qu’il garde ma Parole,
Mon Père et moi viendrons le visiter.
Et de son cœur faisant notre demeure
Venant à lui, nous l’aimerons toujours !…
Rempli de paix, nous voulons qu’il demeure
En notre Amour !… »
2- Vivre d’Amour, c’est te garder Toi-Même
Verbe incréé, Parole de mon Dieu.
Ah ! tu le sais, Divin Jésus, je t’aime
L’Esprit d’Amour m’embrase de son feu,
C’est en t’aimant que j’attire le Père,
Mon faible cœur le garde sans retour.
Ô Trinité ! vous êtes Prisonnière
De mon Amour !…
3- Vivre d’Amour, c’est vivre de ta vie,
Roi glorieux, délice des élus.
Tu vis pour moi, caché dans une Hostie,
Je veux pour toi me cacher, ô Jésus !
À des amants, il faut la solitude
Un cœur à cœur qui dure nuit et jour,
Ton seul regard fait ma béatitude :
Je vis d’Amour !…
4- Vivre d’Amour, ce n’est pas sur la terre
Fixer sa tente au sommet du Thabor.
Avec Jésus, c’est gravir le Calvaire,
C’est regarder la Croix comme un trésor !…
Au Ciel je dois vivre de jouissance
Alors l’épreuve aura fui pour toujours,
Mais exilée je veux dans la souffrance
Vivre d’Amour.
5- Vivre d’Amour, c’est donner sans mesure,
Sans réclamer de salaire ici-bas.
Ah ! sans compter je donne étant bien sûre
Que lorsqu’on aime, on ne calcule pas !…
Au Cœur Divin, débordant de tendresse
J’ai tout donné… légèrement je cours,
Je n’ai plus rien que ma seule richesse :
Vivre d’Amour.
6- Vivre d’Amour, c’est bannir toute crainte,
Tout souvenir des fautes du passé.
De mes péchés je ne vois nulle empreinte,
En un instant l’amour a tout brûlé…..
Flamme divine, ô très douce Fournaise !
En ton foyer je fixe mon séjour,
C’est en tes feux que je chante à mon aise :
« Je vis d’Amour !… »
7- Vivre d’Amour, c’est garder en soi-même
Un grand trésor en un vase mortel.
Mon Bien-Aimé, ma faiblesse est extrême
Ah je suis loin d’être un ange du ciel !…
Mais si je tombe à chaque heure qui passe,
Me relevant tu viens à mon secours,
A chaque instant tu me donnes ta grâce :
Je vis d’Amour.
8- Vivre d’Amour, c’est naviguer sans cesse
Semant la paix, la joie dans tous les cœurs.
Pilote Aimé, la Charité me presse
Car je te vois dans les âmes mes soeurs.
La Charité voilà ma seule étoile,
À sa clarté je vogue sans détour,
J’ai ma devise écrite sur ma voile :
« Vivre d’Amour. »
9- Vivre d’Amour, lorsque Jésus sommeille
C’est le repos sur les flots orageux.
Oh ! ne crains pas, Seigneur, que je t’éveille
J’attends en paix le rivage des cieux…
La Foi bientôt déchirera son voile,
Mon Espérance est de te voir un jour,
La Charité enfle et pousse ma voile :
Je vis d’Amour !…
10- Vivre d’Amour, c’est, ô mon Divin Maître
Te supplier de répandre tes Feux
En l’âme sainte et sacrée de ton Prêtre :
Qu’il soit plus pur qu’un séraphin des cieux !…
Ah ! glorifie ton Église Immortelle
À mes soupirs, Jésus, ne sois pas sourd,
Moi son enfant, je m’immole pour elle :
Je vis d’Amour.
11- Vivre d’Amour, c’est essuyer ta Face,
C’est obtenir des pécheurs le pardon :
Ô Dieu d’Amour ! qu’ils rentrent dans ta grâce
Et qu’à jamais ils bénissent ton Nom…
Jusqu’à mon cœur retentit le blasphème
Pour l’effacer, je veux chanter toujours :
« Ton Nom Sacré, je l’adore et je l’Aime
Je vis d’Amour !… »
12- Vivre d’Amour, c’est imiter Marie,
Baignant de pleurs, de parfums précieux,
Tes pieds divins, qu’elle baise ravie
Les essuyant avec ses longs cheveux…
Puis se levant, elle brise le vase,
Ton Doux Visage elle embaume à son tour.
Moi, le parfum dont j’embaume ta Face
C’est mon Amour !…
13- « Vivre d’Amour, quelle étrange folie ! »
Me dit le monde, « Ah ! cessez de chanter,
Ne perdez pas vos parfums, votre vie,
Utilement sachez les employer !… »
T’aimer, Jésus, quelle perte féconde !…
Tous mes parfums sont à toi sans retour,
Je veux chanter en sortant de ce monde :
« Je meurs d’Amour ! »
14- Mourir d’Amour, c’est un bien doux martyre
Et c’est celui que je voudrais souffrir.
Ô Chérubins ! accordez votre lyre,
Car je le sens, mon exil va finir !…
Flamme d’Amour, consume-moi sans trêve,
Vie d’un instant, ton fardeau m’es bien lourd !
Divin Jésus, réalise mon rêve :
Mourir d’Amour !…
15- Mourir d’Amour, voilà mon espérance !
Quand je verrai se briser mes liens
Mon Dieu sera ma Grande Récompense,
Je ne veux point posséder d’autres biens.
De son Amour je veux être embrasée
Je veux Le voir, m’unir à Lui toujours,
Voilà mon Ciel… voilà ma destinée :
Vivre d’Amour !!!…
L'AMOUREUSE DÉVOTION AU CŒUR DE JÉSUS
(cantique de St Louis-Marie Grignion de Montfort)
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I- LES TRÉSORS INFINIS DU CŒUR DE JÉSUS
1- Voici la plus grande merveille
Que j’aie exprimée en mes vers :
Prédestiné, prête l’oreille
Et mêle avec moi tes concerts.
2- Je m’élève par sur moi-même,
Je monte jusqu’aux bienheureux
Et jusqu’au Monarque suprême,
Plus élevé que tous les cieux.
3- Que vois-je ? Tout le ciel admire,
Tout le ciel en est étonné,
Je vois ce que je ne puis dire,
Viens contempler, prédestiné.
4- Anges, dites-moi, je vous prie ;
Quel est ce beau brasier de feu ?
C’est le Cœur du Fils de Marie
Et du Fils unique de Dieu.
5- Mortel, adore avec les anges
Ce Cœur qui doit être adoré,
Publie et chante les louanges
D’un Cœur que l’amour a navré.
6- Ô grand mystère de la gloire
Qu’on ne comprend point ici-bas !
Et qu’il faut de foi pour le croire,
Quand un cœur ne le goûte pas !
7- Ce Cœur, dès que l’homme l’aborde,
Élève Dieu son Créateur,
Exalte sa miséricorde
Et lui rend un parfait honneur.
8- Chose étonnante, il s’humilie
Devant son Père, à tout moment ;
Il loue, il adore, il supplie,
Il parle pour nous puissamment.
9- Ô merveille toute ineffable !
Cœur plein de la divinité !
Cœur infiniment adorable,
Dans la très sainte Trinité !
10- Oh ! que de flammes vers son Père
Ce Cœur jette en haut nuit et jour !
Oh ! qu’il aime l’homme son frère
D’un pur et d’un ardent amour !
11- Ô grand Cœur ! Ô fournaise ardente !
Ô brasier tout miraculeux
Qui jette une flamme abondante
Pour brûler la terre et les cieux !
12- Depuis qu’il est Cœur, il nous aime
Sans cesser d’aimer un moment ;
Il nous aime autant que lui-même,
Avec excès, infiniment.
13- Il est le Cœur des cœurs sublimes,
Le Cœur des vrais prédestinés,
La plus grande de leurs victimes
Dont leurs péchés sont pardonnés.
14- Dans ce Cœur, les plus saintes âmes,
Les plus grands amis du Sauveur
Ont puisé leurs plus pures flammes,
Leur plus ineffable ferveur.
15- Voici le trésor véritable
De la grâce de Jésus-Christ,
Voici la fontaine admirable
De tous les dons du Saint-Esprit.
16- C’est ici la source de vie
En qui tous les saints ont puisé,
C’est ici le bel incendie
Dont leur cœur était embrasé.
17- Oui, on trouve en ce Cœur toute arme,
Il en est le grand arsenal ;
On trouve en lui les plus saints charmes
Pour charmer et vaincre le mal.
18- Voici la plus sainte retraite
Où l’on évite tout péché,
Où l’âme la plus imparfaite
Devient très sainte à bon marché.
19- Voici la ville de refuge
Où l’on n’est jamais outragé,
Et la vraie arche du déluge
Où l’on n’est jamais submergé.
20- C’est ce grand Cœur percé qui touche
Et qui désarme un Dieu vengeur,
Sa plaie est sa divine bouche
Qui plaide et qui le rend vainqueur.
21- Jamais, dans ce Cœur, Dieu le Père
N’a frappé le pauvre pécheur,
Ce Cœur apaise sa colère,
Obtient sa grâce et sa faveur.
22- Voici l’ouverture sacrée
Du saint cabinet de l’Époux,
Où l’âme pure est enivrée
Du vin de l’amour le plus doux.
23- Dans ce Cœur, l’âme est embaumée
De l’odeur des plus doux parfums,
C’est en lui qu’elle est enflammée
Des feux qui ne sont pas communs.
24- Ce Cœur est notre arche vivante
Qui renferme toute la loi,
Les secrets de l’âme innocente
Et les mystères de la foi.
25- C’est en ce Cœur que notre Maître
Forma tous ses secrets d’amour,
Avant de les faire connaître,
Avant de les produire au jour.
26-Son Cœur a formé ses oracles
Avant qu’il les eût proférés,
Son Cœur a formé ses miracles
Avant qu’il les eût opérés.
27- En cette source de lumières,
Les favoris de Jésus-Christ
Ont puisé les plus hauts mystères,
Les plus grands dons du Saint-Esprit.
28- C’est en ce trésor d’innocence
Qu’ont été formés tous les saints,
C’est en lui qu’ils ont pris naissance
Et consommé tous leurs desseins.
29- Ce Cœur est le trou de la pierre
Où l’on trouve une douce paix,
C’est le paradis de la terre
Où logent les hommes parfaits.
30- C’est en ce lit que se reposent
Les plus grands amis de Jésus,
C’est par ce Cœur qu’ils se disposent
À ses plus sublimes vertus.
31- Ô grand Cœur, ô profond abîme
De la profonde humilité !
Ô grand Cœur, ô trône sublime
De la parfaite charité !
32- Ô grand Cœur, miracle du monde
Qui contient tout en vérité,
Avec le ciel, la terre et l’onde,
Toute la sainte Trinité !
33- En louant ce Cœur adorable,
Je loue avec proportion
Le Cœur de sa Mère admirable,
Tant est si grande leur union.
34- Ce n’est que vous seul que j’adore,
Cœur de mon Dieu, Cœur glorieux ;
Mais, en vous adorant, j’honore
Le Cœur de la Reine des Cieux.
35- Chrétien, par le Cœur de Marie
On aime le Cœur de Jésus,
Puisque Jésus a pris la vie
Dans son Cœur et dans ses vertus.
36- Du sang de son Cœur tout de flamme
Le Cœur de Jésus est formé ;
Ils n’ont qu’un Cœur, il n’ont qu’une âme,
L’un et l’autre doit être aimé.
37- Âme, perdez-vous sans partage
Dans ces deux Cœurs miraculeux ;
Et l’un et l’autre vous engage
À n’en voir qu’un seul dans les deux.
38- Chère âme, montez en cachette
Par ce Cœur tendre au Cœur très-haut.
Vous deviendrez bientôt parfaite
En aimant ce Cœur comme il faut.
II- LES EXCÈS AMOUREUX DU CŒUR DE JÉSUS
1- Pénétrons jusqu’au fond du temple,
Entrons dans ce Cœur merveilleux :
Afin d’aimer à son exemple,
Voyons ses excès amoureux.
2- Voyons dans le sein de Marie
Ce petit Cœur qui n’est que feu,
Qui, plein du Saint-Esprit, s’écrie :
« Amour, amour, amour de Dieu ! »
3- « Mon Cœur est prêt, mon Dieu, mon Père,
À faire votre volonté :
Ici dans le sein de ma Mère
Je m’y soumets en vérité.
4- « Je vous adore et je vous aime,
Me voilà, disposez de moi :
Je place au milieu de moi-même
Et votre Croix et votre loi.
5- « Vous me faites voir à cette heure
Qu’il faut que j’embrasse la Croix,
Et qu’il faut même que j’y meure :
Je le veux, mon Dieu, c’est mon choix.
6- « Quoi, les hommes perdraient la vie ?
Mon amour ne peut le souffrir :
Je veux mourir, je meurs d’envie
Pour les empêcher de périr.
7- « Ma Mère, vous m’êtes très chère :
Je vous comble de mes faveurs,
Afin que vous soyez la Mère
Et le refuge des pécheurs. »
8- Ce Cœur dans l’amour qui le presse
Va trouver Jean son Précurseur :
Il remplit son cœur d’allégresse,
De sa grâce et de sa douceur.
9- Il nous fait voir dès son enfance
Les excès de sa charité
Par les excès de sa souffrance
Et de sa grande pauvreté.
10- Dans son étable tout nous prêche
Que son Cœur est très amoureux,
Qu’il est si pauvre en cette crèche,
Qu’il semble en être malheureux.
11- L’amour fait que ce Cœur soupire,
Car il lui tarde de mourir :
Il court se faire circoncire
Pour donner son Sang et souffrir.
12- Au temple, le voilà victime :
Il calme Dieu dans son courroux,
Il lui rend un honneur sublime,
Il s’offre tout entier pour nous.
13- S’il fuit, la charité le presse,
Il nous cherche, il veut nous trouver :
Il cache sous cette faiblesse
L’ardeur qu’il a pour nous sauver.
14- Que ce Cœur est doux et traitable !
Il converse avec les enfants ;
Qu’il est affable et charitable,
Que ses attraits sont triomphants !
15- Pour nous obtenir la victoire,
Il se soumet à ses parents ;
Pour nous faire éclater en gloire,
Il se cache pendant trente ans.
16- Ce Cœur court où l’amour l’entraîne,
Il veut nous trouver à la fin ;
Il est faible, il est hors d’haleine,
Il est fatigué du chemin.
17- Il s’assit près d’une fontaine,
Non pas afin de s’épargner,
Mais c’est pour la Samaritaine
Qu’il veut sauver, qu’il veut gagner.
18- Avec quelle adresse et sagesse
Ce Cœur plein de bénignité
Gagne-t-il cette pécheresse !
C’est un miracle en charité.
19- C’est par la douceur souveraine
De son Cœur si tendre et si doux
Qu’il convertit la Madeleine
Et qu’il la défend contre tous.
20- Admirons la douce manière
Avec laquelle sans rigueurs
Il sauve la femme adultère
Des mains de ses accusateurs.
21- Le voyez-vous qui s’humilie
Aux pieds du malheureux Judas,
Son Cœur lui dit, son Cœur lui crie :
« Mon ami, ne te damne pas. »
22- Il soupire, il verse des larmes,
Et Judas n’en est pas ému :
Ô Cœur tendre, ô Cœur plein de charmes,
Vraiment vous n’êtes point connu !
23- L’amour qui lui ravit la vie
Le fait survivre après sa mort :
Il se met dans l’Eucharistie.
Ô Cœur, que votre amour est fort !
24- Dans un jardin, il pleure, il crie,
Il combat contre lui pour nous,
Il est réduit à l’agonie,
Il est accablé sous nos coups.
25- Il ne pleure pas sur lui-même
Quoique son Sang coule à ruisseaux :
Comme ce Sacré-Cœur nous aime,
Il ne peut supporter nos maux.
26- Son Cœur dans ce combat terrible
Surmonte tout par un effort,
C’est pour nous seuls qu’il est sensible,
Il se lève, il court à la mort.
27- On le traîne à la boucherie,
Mais comme un agneau sans bêler ;
On le traite avec barbarie,
Mais sans se plaindre et sans parler.
28- Hélas ! on le prend, on le lie,
On l’accable de mille coups,
On le cloue, on le crucifie :
Son Cœur est toujours aussi doux.
29- Il compte pour rien sa souffrance
Ni tous les maux qu’il a reçus,
Son Cœur plein d’un amour immense
Dit : « Frappez, frappez encor plus.
30- « Je suis content que l’on m’assomme,
Que tout mon Sang soit répandu,
Pourvu que l’on pardonne à l’homme,
Pourvu qu’il ne soit pas perdu. »
31- Voyez comme ce Cœur ramasse
Son peu de force et de vigueur :
Ce n’est que pour obtenir grâce
Pour ses bourreaux et le pécheur.
32- Ce Cœur dit plus haut que sa bouche :
« Ô mon Père, pardonnez-leur,
Par là, comme leur mal me touche,
Vous diminuerez ma douleur. »
33- À la fin, ce Cœur perd la vie,
Ou plutôt il ne la perd pas,
Puisqu’encore il est plein d’envie
De souffrir après le trépas.
34- Son Père exauce sa prière :
Voilà qu’on perce son côté
Duquel il sort une rivière
D’eau, de Sang et de charité.
35- Enfin, la fournaise est ouverte,
Enfin, ce grand Cœur est ouvert :
Enfin, la cause est découverte
Pourquoi Jésus a tant souffert.
36- En le perçant on le soulage,
Car le feu dévorant ce Cœur,
La lance lui fait un passage
Pour se rendre au cœur du pécheur.
37- C’est par cette bouche sanglante
Qu’il dit, depuis plusieurs cent ans,
D’une voix mourante et vivante,
Des mots qu’à peine je comprends.
III- PAROLES DE JÉSUS-CHRIST
QUI DÉCOUVRENT LES GRANDS BIENS
DE LA DÉVOTION À SON SACRÉ-CŒUR
1- Allons pécheurs, allons nous rendre
Auprès du Cœur de Jésus-Christ,
C’est par lui qu’il se fait entendre
Pour nous donner un cœur contrit.
2- « Mon Cœur sent une soif ardente,
Il dit : « J’ai soif » incessamment ;
Chez toi, chère âme pénitente,
Il cherche du soulagement.
3- « Mêle mon Sang avec tes larmes
Puisque tu pleures ton péché ;
Ne crains point, j’ai mis bas les armes
Puisque ton cœur est si touché.
4- « Pour redoubler ta pénitence
Entre en mon Cœur si pénitent,
Pour m’aimer d’un amour immense
Entre en mon Cœur qui t’aime tant.
5- « Tu fais ma plus douce conquête
En t’affligeant comme tu fais,
Le ciel et mon Cœur en font fête,
C’est en tes pleurs que je me plais.
6- « Quoique je t’aime et te pardonne,
Gémis pourtant incessamment,
Car c’est la fin que je couronne
Et non pas le commencement.
7- « Mon Sacré-Cœur est ma mamelle,
Je te la donne pour sucer,
Pour te rendre fort et fidèle
À t’affliger sans te lasser.
8- « Où fuis-tu, pécheur plein de crimes ?
Pourquoi t’éloignes-tu de moi ?
Tu vas tomber dans les abîmes,
Mon Cœur t’appelle ; approche-toi.
9- « Eh quoi ! faut-il que tu m’offenses
Parce que je suis aussi bon ?
Si mon Cœur diffère vengeance,
C’est pour t’accorder le pardon.
10- « Crie à ton Dieu : « Miséricorde ! »,
M’entends-tu ? Je suis ton Sauveur,
C’est par moi seul que Dieu l’accorde
Et qu’un pécheur trouve faveur.
11- « C’est en mon Cœur qu’est l’indulgence,
Hors de lui rien n’est pardonné ;
C’est dans mon Cœur qu’est l’espérance,
Sans lui le pécheur est damné.
12- « Si mon Cœur par sa douce flamme
Ne peut enfin gagner le tien,
Ô cruel, tu m’arraches l’âme,
Et ton cœur transperce le mien.
13- « Mais mon Cœur contre sa nature
Criera la vengeance à jamais
Contre toi, vile créature,
Qui n’a pas voulu de ma paix.
14- « Pour ton excès d’impénitence
Et mon excès de charité
J’aurai des excès de vengeance
Pendant toute l’éternité.
15- « J’ouvre ainsi sur la fin du monde
Aux pécheurs mon Cœur plein d’ardeur ;
Mais tant s’en faut qu’on y réponde,
On n’a pour lui que des froideurs.
16- « On foule aux pieds toutes mes peines,
Mon Sang, mon Cœur, ma charité,
Et, malgré le Sang de mes veines,
On m’accable d’iniquité.
17- « Viens à mon Cœur, âme fidèle,
Veux-tu m’abandonner aussi ?
Viens boire à la source éternelle
Que rejette un cœur endurci.
18- « Âme, as-tu besoin de lumière ?
Mon Cœur est un soleil divin
Où toute âme la plus grossière
Verra clair comme un chérubin.
19- « C’est mon Cœur seul qui fortifie,
Il est puissant en ses attraits ;
C’est mon Cœur seul qui pacifie,
Il est le centre de la paix.
20- « Vite à mon Cœur, loin des tumultes,
Il est la maison des parfaits ;
Là, point de péchés, point d’insultes,
Le monde ignore ses secrets.
21- « Repose, chère âme, repose
En mon Cœur, c’est un lit de fleurs,
Puisque mon Cœur est toute chose,
Ne te dissipe point ailleurs.
22- « As-tu l’âme tiède et traînante ?
Ton cœur est-il tout fainéant ?
Mon Cœur fait une âme fervente
Et d’un nain il fait un géant.
23- « Ton cœur est-il dans la tristesse
Par l’effort de l’esprit malin ?
Mon Cœur n’est plein que d’allégresse,
Il bannit des cœurs tout chagrin.
24- « As-tu grand soif ? Viens-t’en donc boire
Dans la fontaine du Sauveur
Une liqueur toute de gloire,
Toute de flamme et de ferveur.
25- « Veux-tu la divine sagesse
Qui fait un sage selon Dieu ?
Veux-tu cette divine ivresse ?
Mon Cœur est son trône de feu.
26- « Veux-tu brûler bien à ton aise ?
Jette-toi vite dans mon Cœur,
C’est un feu, c’est une fournaise,
Ou plutôt c’est l’amour vainqueur.
27- « Si tu désire[s] aimer Marie
Et d’un amour comme infini,
Aime par mon Cœur, je te prie,
Car mon Cœur au sien est uni.
28- « Nos Cœurs n’étaient qu’une victime
Lorsqu’ils vivaient en ces bas lieux,
Tous deux, par un lien très intime,
Ne font qu’un même amour aux cieux.
29- « Que tout aime et que tout adore
Mon Cœur par de divins transports,
J’ai promis, je promets encore
À ces dévots tous mes trésors.
30- « Si vous vouliez, Princes de France,
Aimer mon Cœur victorieux,
Et la victoire et l’abondance
Suivraient vos armes en tous lieux.
31- « En mon Cœur est toute victoire
Sur vos ennemis et les miens,
En mon Cœur est toute ma gloire,
Tous mes trésors et tous mes biens.
32- « Ouvre ton cœur, âme très pure,
Ou plutôt entre dans le mien,
Abandonne la créature
Et possède en mon Cœur tout bien.
33- « J’ai souffert mille et mille outrages
Pour être à toi présentement,
Répare-les par tes hommages,
Mon Cœur t’en supplie ardemment. »
IV- LES PRATIQUES DE LA DÉVOTION AU CŒUR DE JÉSUS
1- À ce Cœur, pécheurs de la terre,
Pour éviter de grands malheurs !
Je vois la verge et le tonnerre
Qui va tomber sur les pécheurs.
2- Aimons ce Cœur, puisqu’il nous aime :
L’amour se paie par l’amour !
Mais aimons d’un amour extrême
Et purement et nuit et jour !
3- Le ciel l’adore et nous invite
À l’adorer en ce bas-lieu :
Adorons donc, il le mérite,
Puisqu’il est le grand Cœur de Dieu.
4- Et par amour, et par justice,
Il faut nous consacrer à lui :
Faisons, faisons ce sacrifice
Sans partage et dès aujourd’hui.
5- Chantons avec les chœurs des anges
Ce divin Cœur dans ses grandeurs,
Et prenons part à leurs louanges
Pour prendre part à leurs ardeurs.
6- Parlons de lui, prêchons sans crainte
Et ses grandeurs et ses appas,
Soupirons sans cesse avec plainte
De ce qu’on ne le connaît pas.
7- Rendons-lui très souvent visite
Pour tant de malheureux chrétiens :
Ce bon Cœur nous en sollicite,
Il veut nous combler de ses biens.
8- Avec un cœur pur et fidèle,
Un cœur plein de dévotion,
Goûtons sa douceur éternelle
Dans la très sainte Communion.
9- Allons faire fondre nos glaces
Dans ce Cœur du buisson ardent ;
Allons puiser toutes les grâces
Dans ce magasin abondant.
10- Soyons pleins de reconnaissance
Pour ces innombrables bienfaits :
Ayons-en toujours la présence
Dans nos cœurs et nos cabinets.
11- Unissons-nous, je vous en prie,
Pour vaincre ensemble le démon,
En entrant dans la confrérie
Que l’Église érige en son nom.
12- Dans nos troubles, dans nos souffrances
Et dans nos plus sensibles coups,
Mettons en lui nos espérances :
C’est notre Cœur, il est à nous !
13- Pour que l’espérance soit vraie,
Il faut éviter le péché,
Et se tenir en cette plaie
Malgré tout saintement caché.
14- C’est notre modèle pour vivre :
Prenons ses mêmes sentiments,
Tâchons cœur à cœur de le suivre
Dans ses pas et ses mouvements.
15- Dans la disette et l’abondance,
Dans l’allégresse et dans l’ennui,
Dans ce qu’on fait et ce qu’on pense,
Unissons-nous sans cesse à lui !
16- Afin d’avoir un cœur qu’on nomme
Un cœur selon le Cœur de Dieu,
Afin de devenir un homme
Rempli de grâce et de tout feu.
17- La pratique la plus utile,
La plus glorieuse au Seigneur,
La plus conforme à l’Évangile,
Est de réparer son honneur.
18- Tâchez de réparer l’injure
Qu’on a faite à ce Cœur divin,
Malgré la chair et la nature,
Malgré le monde et le malin.
19- Tandis que mille âmes charnelles
Ne cherchent que leur propre bien,
Cherchons Jésus, âme fidèle :
Pour son honneur n’épargnons rien !
« Le Rosaire est admirable !
Il donne à tous du secours,
Il guérit l’âme incurable :
Disons-le donc tous les jours ! »
Alors, rendez-vous ici :
"Le CHAPELET récité avec vous !
avec Méthode montfortaine"