Décret de la Sacrée Congrégation du Concile du 25 juillet 1957, transférant le jeûne de la vigile de l'Assomption à la veille de la fête de l'Immaculée-Conception.
« En 1957, le
Saint-Siège accorda à la France le transfert du jeûne de la vigile
de Noël du 24 décembre au 23, avec anticipation au 22, lorsque le
23 tombait un dimanche. »
(A. Bride, Tables du Dictionnaire
de Théologie Catholique, 1963, "Jeûne et abstinence",
col. 2658)
NEUVAINE de NOËL (Saint Alphonse de Liguori)(16-24 décembre) :
1- Je brûle dans le feu Depuis plus d’une année : Des hommes et de Dieu Je suis abandonnée. Ah ! je ne puis mourir Dans mes douleurs amères : Daignez me secourir Par vos saintes prières !
R./ D’une cave profonde, Nous sortons à l’instant, Pour chercher dans ce monde Quelque soulagement.
2- Vous vous divertissez, Vous vivez à votre aise, Et vous me délaissez Dedans cette fournaise ! Vous mettez mon argent En de folles dépenses, En pouvant aisément Soulager mes souffrances.
3- Mon âme, dans ce lieu, S’élance à Dieu sans cesse, Et sans cesse ce Dieu La repousse et rabaisse. Jamais homme mortel N’a conçu cette peine ; Mon martyre est cruel, Ma gêne est souveraine.
4- Dieu me fait entrevoir Ses beautés souveraines, Et c’est en ce miroir Que s’augmentent mes peines ; Car, pour voir un moment Ces beautés infinies, Je voudrais justement Consacrer mille vies.
5- Venez me secourir, Dieu même le désire ! C’est lui faire plaisir, C’est former son empire. Vous le glorifierez D’une gloire nouvelle, Si vous me procurez Une gloire éternelle.
6- Ici, plus de moyen De m’aider par moi-même : Je ne mérite rien, Dans ma douleur extrême ; Ami, si vous voulez, Il vous sera facile, Le peu que vous ferez Me sera bien utile.
7- Ô mon Gardien fidèle, Que vous me consolez ! Oh ! la bonne nouvelle Qu’ici vous annoncez ! J’entrerai dans la gloire, Je posséderai Dieu ! Je vais chanter victoire, Même dans ce bas lieu !
8- Tirez-moi de prison, Par toutes vos justices, Et payez ma rançon Par vos saints sacrifices. Entendez-vous mes cris ? Je demande de l’aide, Soyez-en attendris : À l’aide ! à l’aide ! à l’aide !
L’ÂME DÉLIVRÉE : 9- Volons comme un oiseau, On nous donne des ailes, Au trône de l’Agneau Aux splendeurs éternelles : J’entre pour vous aimer, Ô Monarque suprême ! Et pour me reposer À jamais en vous-même.
Dernier Refrain :
D’une cave profonde, Nous sortons à l’instant, Nous éloignant du monde : Entrons en firmament !
1- Mortels, écoutez-nous, Écoutez-nous, chers frères : Nous soupirons vers vous Du fond de nos misères. Hélas ! que nous souffrons ! Qui le pourrait comprendre ? Nous pleurons, nous crions Sans qu’on nous veuille entendre...
R./ Ô notre douce Mère Calmez votre Fils irrité, Par votre sein qui l’a porté, Oh ! calmez sa colère.
2- Nous sommes vos parents, Vos pères et vos mères, Vos amis, vos enfants, Vos propres sœurs et frères : Si l’amour ou le sang Ne vous rend insensibles, Soulagez maintenant Nos souffrances terribles.
3- Nous sommes dans un lieu Infect et sans lumière, Nous couchons dans le feu D’un Dieu tout en colère ; Les démons, nos bourreaux, Nous brûlent, nous accablent Et nous font mille maux Qui sont inexplicables.
4- Les feux sont très actifs Dans ce lieu de torture ; Les vôtres, les plus vifs, N’en sont que la peinture. C’est un feu dévorant Qui pénètre notre âme, La dévore et la rend Un charbon tout de flamme.
5- Quel mal d’offenser Dieu Et quelle erreur de croire Que d’aller c’est bien peu Brûler en Purgatoire ! Point de péché petit, Point de faute légère, Puisque Dieu les punit Avec tant de colère.
6- Un Dieu saint et puissant Forme notre supplice, Nous sentons le pesant De toute sa justice. Il est vrai, nous l’aimons Comme notre bon Père, Mais nous le ressentons Comme un juge sévère.
7- Hélas ! Seigneur très doux, Vous nous êtes contraire. Ah ! quand vous verrons-nous, Notre Dieu, notre Père ! Que dans votre beauté Vous nous semblez aimable ! Que notre iniquité Vous rend épouvantable !
8- Père, vous nous aimez Comme enfants véritables, Et vous nous oubliez Comme des misérables. Ô Dieu de charité, Pardon, miséricorde ! Ô Dieu plein de bonté, Faites miséricorde !
9- Très aimable Jésus, Apaisez votre Père. Ne nous aimez-vous plus, Dans ce lieu de colère ? Nous vous coûtons si cher, Aimez votre héritage, Venez nous délivrer, Achevez votre ouvrage !
10- Pouvez-vous bien nous voir Ô notre bonne Mère, Sans que vous émouvoir, Puisse notre misère ? Nous soupirons vers vous Dans nos douleurs cruelles. Venez, secourez-nous, Ô douceur maternelle !
11- Voulez-vous point aussi, Habitants de la terre, Nous oublier ici Et nous faire la guerre ? Ayez pitié de nous, Chers amis charitables : Nous vous en prions tous Par nos cris lamentables...
12-Si vous nous délivrez Ou donnez assistance, Vous nous éprouverez Pleins de reconnaissance, Car, ayant eu par vous Une entière victoire, Nous nous emploierons tous Pour vous mettre en la gloire.
13- Si des biens très petits, Un verre d’eau qu’on donne, Ont devant Dieu leur prix, Leur gloire et leur couronne ; Quel grand prix, ô mon Dieu ! Recevra votre aumône, Si, pour un lit de feu, Vous nous donnez un trône.
14- Si vous n’écoutez pas Notre juste demande, Le Seigneur ici-bas Fera qu’on vous le rende : On vous mesurera À la même mesure, On vous délaissera Dans ce lieu de torture.
UNE TROUPE D’ENFANTS : 1- Exaucez-nous, ô Père des lumières, Soyez touché des maux de vos enfants. Prêtez l’oreille à nos humbles prières, En secourant nos amis et parents !
R./ Demandez, demandez, Alors vous recevrez !(bis)
2- Ô Jésus, Agneau débonnaire, Retirez nos parents des feux ! Hélas ! hélas ! vous leur faites la guerre : Ils ont coûté votre Sang précieux ! Hélas ! hélas ! placez-les dans les Cieux.
3- Ô Dieu d’amour, ô Bonté souveraine, Vous remplissez les Cieux et les Enfers ; Montrez-vous donc dans ce séjour de peine Pour l’adoucir, pour en briser les fers.(bis)
4- Ô doux Jésus, ces âmes vous aiment, Ô doux Jésus, mettez-les en paix. Hélas ! hélas ! leurs douleurs sont extrêmes : Ah ! donnez-leur, pour comble de bienfaits, Repos, repos, dans le Ciel pour jamais !
5- Vous secourez les corbeaux qui vous crient Et vous donnez à tous abondamment : Oublierez-vous les pauvres qui vous prient, Eux qui vous ont coûté tout votre Sang ? Non, votre Cœur est trop compatissant !
6- Oh ! secourez, ô Vierge Marie, Vos enfants et vos serviteurs. Hélas ! hélas ! soyez-en attendrie, En les voyant souffrir tant de douleurs : Calmez, calmez, un Dieu dans ses rigueurs.
DIEU LE PÈRE : 1- Je suis la Beauté sans souillure, La souveraine Sainteté ; Cette âme n’est pas assez pure, Elle offense ma Majesté.
L’ANGE GARDIEN : R./ Consolez-vous, ma bien-aimée, Les pauvres pressent Dieu pour vous : Vous viendrez bientôt avec nous.
DIEU le FILS : 2- Je me complais dans vos demandes : Frappez, et l’on vous ouvrira ! Je reçois fort bien vos offrandes : Donnez, et l’on vous donnera !
LE SAINT-ESPRIT : 3- Si je laisse souffrir ces âmes, C’est qu’elles m’ont trop résisté : Elles ont méprisé mes flammes, Ma douceur et ma charité.
L’ANGE GARDIEN : 4- Consolez-vous ma bien-aimée, Les hommes font des vœux pour vous : Vous serez bientôt délivrée, Vous serez bientôt avec nous !
MARIE : 5- Mes enfants, je suis attendrie, Vous aimant aussi tendrement : Comme votre Mère, je prie Et j’apaise le Tout-Puissant. L’ANGE GARDIEN : 6- Consolez-vous, ma bien-aimée, Marie intercède pour vous : Vous serez bientôt délivrée, Vous serez bientôt avec nous.
MARIE : 7- Mon enfant, je suis attendrie, Car mon Cœur est tout plein d’amour : Je parle à mon Fils, je le prie Pour vous tous, la nuit et le jour.
TOUS LES ANGES : 8- Que tout le ciel se réjouisse : Une âme passe au rang des saints ! Ô Dieu très haut, qu’on vous bénisse Pour ce chef-d’œuvre de vos mains !
L’ANGE GARDIEN - Dernier Refrain : Consolez-vous, ma bien-aimée, Tous ont intercédé pour vous : Venez maintenant avec nous !
GENEVIÈVE : 1- Oh ! les cris pitoyables ! Mon cœur est attendri. Qui sont les misérables Qui souffrent près d’ici ? Compagnes bien-aimées, D’où viennent ces soupirs, Ces voix entrecoupées ? Sont-ce point des martyrs ?
R./ Quel est votre martyre ? Âmes, dites-le nous ! Paraissez pour le dire, Et nous prierons pour vous.
CATHERINE : 2a- N’est-ce point tromperie ? Je veux le découvrir : Laissez-moi, je vous prie, Pour un moment sortir !
LES VIVANTS : 2b- Sortez, à la bonne heure ! Vous nous ferez plaisir ; Montrez-nous leur demeure, Ou les faites venir !
AGNÈS : 3- Ces cris, il faut le croire, Sont ceux de nos parents, Qui sont en Purgatoire Dans de cruels tourments. Écoutons leur complainte Du fond de ces cachots, Ressentons leurs atteintes, Exauçons leurs sanglots ! LES VIVANTS : 4- 1er- C’est la voix de mon père, Mon cœur est attendri ! 2e- C’est la voix de ma mère, Je connais bien son cri ! 3e- C’est ma sœur ! C’est mon frère ! 4e- C’est défunt mon mari ! 5e- Hélas ! c’est la prière De mon ancien ami !
5- Sur ces pauvres victimes Seigneur, apaisez-vous ! La grandeur de leurs crimes, Vengez plutôt sur nous ! Placez-les dans la gloire, Retirez-les des feux, Une pleine victoire Vous aurez en tous lieux.
6- Voyez, ô Roi de Gloire, Votre enfant enchaîné. Il brûle en Purgatoire, Il est abandonné. Bon Père, il vous faut rendre Pardon de son péché, Votre Cœur est trop tendre Pour n’être pas touché.
7- Pardon, notre bon Maître, Pour vos pauvres amis, Daignez, daignez les mettre Dans votre Paradis. Par nos saints sacrifices, Nos aumônes, nos vœux Et toutes nos justices, Placez-les dans les cieux !
8- Sainte Vierge Marie, Priez pour nos parents. Soyez-en attendrie, Ils sont vos chers enfants. Que vous êtes leur Mère, Montrez-leur maintenant : Dans sa juste colère, Calmez le Tout-Puissant.
ARMELLE : 9- Petite créature Prosternée à genoux, Seigneur, je vous conjure D’avoir pitié de tous. Ces âmes rachetées D’un Sang si précieux Soient à jamais ornées De la gloire des cieux !
10- Je suis une servante, Ayez pitié de moi ; Dans cette âme souffrante L’amour me fait la loi. Quoique je sois indigne De vous demander rien, Par une grâce insigne, Accordez-moi ce bien.
11- Mon Époux, il faut mettre Cette âme en liberté Et lui donner votre Être À toute éternité. Exaucez ma prière, Par votre Cœur bénin, Par votre sainte Mère, Par le pauvre orphelin.
MARIE : 12- Regardez votre Mère, Ô Jésus, mon Enfant ; Je vous fais ma prière Pour un pauvre souffrant. Accordez-lui sa grâce Par ses pauvres petits, Aux cieux, donnez-lui place, Il est de vos amis.
JÉSUS à sa MÈRE : 13a- Vous le voulez, ma Mère, C’en est fait, c’est assez. Sans faire de prière, Commandez, commandez.
JÉSUS à son PÈRE : 13b- Mon Père, je vous prie D’exaucer à l’instant Et ma Mère Marie, Et le prix de mon Sang.
Dernier Refrain : Voici, votre martyre Est fini maintenant ; Votre Dieu vous désire : Allez en firmament.
L’ANGE À L’ÂME : 1- Lancez-vous promptement, Montez au firmament : Le Seigneur vous appelle Pour vous récompenser Et pour vous couronner D’une gloire éternelle.
R./ Bénissons à jamais Le Seigneur dans ses bienfaits !
L’ANGE AU DÉMON : 2- Satan, retire-toi, Obéis au grand Roi, Va-t’en dans les abîmes Y brûler dans les feux, Cette âme monte aux cieux Dans des splendeurs sublimes !
LE DÉMON : 3- Malheureux, malheureux ! Je tombe dans les feux : Je blasphème, j’enrage ! Je brûle dans les feux. Cette âme a dans les cieux Mon si bel héritage.
LES PAUVRES : 4- Bénissons à jamais Jésus en ses bienfaits ! Une âme abandonnée Qui souffrait dans les feux, La voilà dans les cieux, La voilà couronnée.
TOUS LES ANGES : 5- Bénissons à jamais, Marie en ses bienfaits ! Que tout homme et tout ange Chantent d’un air joyeux : Notre frère est aux cieux, À Dieu gloire et louange !
DIEU : 6- Je te veux ardemment Approche hardiment ! Ô viens ma bien-aimée, Car je me donne à toi : Entre à jamais en moi, Toute crainte est passée.
Dernier Refrain : Dans la gloire chantons Victoire à Jésus si bon !
Notre-Dame Libératrice Prenez en pitié toutes les âmes du Purgatoire, Spécialement celles qui ont le plus besoin de la miséricorde du Seigneur. Intercédez pour elles, Faites abréger leur épreuve, Hâtez leur délivrance. Amen !
Que par la miséricorde de Dieu Les âmes des fidèles défunts reposent dans la paix.